Les tetes rousses roman de Claude Lamarche edtions Vents d'ouest
Les tetes rousses roman de Claude Lamarche edtions Vents d'ouest
Les tetes rousses roman de Claude Lamarche edtions Vents d'ouest
Les tetes rousses roman de Claude Lamarche edtions Vents d'ouest
Les tetes rousses roman de Claude Lamarche edtions Vents d'ouest, Bushell, Lynch, Deguire
Les tetes rousses roman de Claude Lamarche edtions Vents d'ouest , Bushel, Lynch, Deguire


Novembre 2004

L'idée du roman, dont le titre Les têtes rousses s’impose dès le départ, apparaît après la publication d'une biographie sur mon père, Jacques Lamarche. Je me dis: « maintenant que j'ai parlé de mon père, je pourrais parler de ma mère: Michelle Deguire. » Ou plus précisément de ses arrière-grands-parents venus directement de l'Irlande. Je me souvenais qu'elle m'avait remis un livre bleu dans lequel sa tante religieuse avait consigné des tas de dates, de notes où il était question aussi bien des Deguire que des Lynch et d'une certaine Bridget Bushell. Je ressortis ce livre bleu et j'y lus matière à histoires.


La première version comprenait cinq générations:

celle de Bridget Bushell et Denis Lynch

celle de leur fille Margaret-Jane Lynch et Philéas Deguire

celle de leur fils Léo Deguire et Diane Pouliot

celle de leur fille, Michelle Deguire et Jacques Lamarche

celle de leur fille, Claude Lamarche

Décembre 2004


J’écris à Madame Marianna O’Gallagher (cette grande dame est décédée en mai 2010), reconnue spécialiste sur la question des Irlandais arrivés à Grosse Île. Je lui pose quelques questions bien précises sur la mère de « ma » Bridget Bushell qui était une Gallagher. Si elle connait des listes de passagers venus d’Irlande dans les années 1847-1855. Elle a la gentillesse de me répondre. Deux fois.


Année 2005

Recherches, lectures.

— Bridget Bushell, je trouve sa famille, celle de son frère Patrick et celle de sa sœur Mary. Plus de difficulté avec Denis Lynch, je ne trouve rien d’autre que ce qui est écrit dans l’acte de son mariage.

— Liste de bateaux : je fouille toutes les listes possibles et inimaginables des bateaux arrivés à Montréal, Québec, Boston, New York entre 1846 et 1855 (date du mariage de Bridget et Denis à Montréal). Rien.

— Grosse île : je visite l’île, je prends des photos.

— Ateliers d’écriture, je faisais lire certains chapitres écrits comme des nouvelles


Des pages et des pages de notes manuscrites. Et une boîte complète de feuilles imprimées à partir de sites ou de courriels échangés. Une fois que je renonce à trouver le bateau sur lequel ils sont arrivés (et donc la date de leur véritable arrivée), j'ai commencé à réellement écrire le roman.


Avril-octobre 2006  


Pour mes recherches en généalogie, je suis devenue membre de la Société de généalogie de l’Outaouais. Lors de mes lectures, je découvre le Prix Septentrion. Cette phrase « les manuscrits traitant de l'histoire des familles sont admissibles » me fait croire que mon roman serait admissible. Il ne m’en faut pas plus pour foncer. Je demande à la Société de généalogie de l’Outaouais de me parrainer. Marc Saint-Jacques, alors président prend le temps s’informer et de m’écrire :


 « Les manuscrits présentés pour le prix Spetentrioon (qui n'existe plus) peuvent être assimilés à des œuvres historiques; toute affirmation importante doit être corroborée par des documents archivistiques ou historiques ».

Le mot archivistique me reste en travers de la gorge. Je lis les deux livres primés qui étaient déjà parus : les petites notes en bas de pages et la longue bibliographie me découragent : je ne tiens absolument pas à m’en aller dans cette direction. Pas plus que mon père avant moi, je ne suis ni historienne ni généalogiste professionnelle.


J’envoie tout de même mon manuscrit aux éditions Septentrion, il me semble que je vois très bien mon roman que je n’étiquetterais pas d’historique, mais tout de même situé dans un contexte qui devrait intéresser cette maison. Jamais réponse ne m’est parvenue aussi rapidement : « Malheureusement… » et la signature à peine visible. Tout juste une griffe au-dessus de « Pour le comité ».


Novembre 2006


Deux ans après le début de cette aventure, mon manuscrit de plus de 400 pages, incluant les cinq générations est terminé (selon moi). J’envoie mon manuscrit à quatre maisons d’édition. Entre janvier et mars, trois refusent.



Mars 2007

Un dimanche, appel téléphonique : un des éditeurs qui n’a pas encore dit non me demande si le manuscrit est encore libre. Il l’a lu, voudrait que je le retravaille et m’envoie les remarques du comité de lecture.


De cinq générations, je dois m’en tenir à deux.

Je coupe, je corrige. En août, je remets la deuxième version.

Et j’attends.


Novembre 2007

Je reçois une quinzaine de pages de corrections – suggestions.


Avril 2008

Je remets la troisième version.


Mai 2008

Appel de la directrice littéraire, discussion, suggestions, demande de changements que j’accepte.


Juillet 2008

Je remets la quatrième version. J’attends.


Octobre 2008

Toujours sans contrat avec la maison d’édition intéressée et en attente de leurs commentaires, et selon leur propre suggestion, je soumets mon manuscrit à deux autres maisons d’édition. Rien à perdre.


Décembre 2008

Par courriel la directrice littéraire de la maison-d’édition-qui-n’a-jamais-dit-non me dit qu’elle lira le manuscrit pendant les vacances des Fêtes


9 février 2009

La directrice littéraire de la maison-d’édition-qui-n’a-jamais-dit-non m’informe que la lecture va bien, que ce n’est plus qu’une question de jours


2 avril 2009 (huit mois après la remise de la quatrième version)

La directrice littéraire de la maison-d’édition-qui-n’a-jamais-dit-non m’envoie un courriel, en spécifiant qu’on « n’est pas au bout de nos peines » avec Les têtes rousses et explique qu’il serait préférable de ne parler que de Bridget.


8 mai 2009 :

Lettre de refus de l’éditeur à qui j’avais envoyé le manuscrit en octobre.

Dernier essai, promis. Je vais donc encore couper : cette fois, toute l’histoire tournera autour de Bridget Bushell. Le livre se terminera avec sa mort. S’il y a tome 2 ou suite, je n’en sais rien.


Vendredi 31 juillet 2009

 

Je renvoie une nouvelle version à la maison-d’édition-qui-n’a-jamais-dit-non


Décembre 2009

Je reçois le manuscrit corrigé de maison-d’édition-qui-n’a-jamais-dit-non: une vraie correction, notes des contradictions, questions à plusieurs pages, rapport avec suggestions.

J’accepte presque tout, je corrige… encore.


Décembre 2009


Envoi au Prix Jacques-Poirier dont la date limite est fixée au 8 janvier. Le principal intérêt de ce prix est (était parce qu’il n’existe plus sous cette forme) la publication du manuscrit gagnant.


Avril 2010


Lettre confirmant que je ne gagne pas le Prix Jacques-Poirier.

J’envoie le manuscrit aux Éditions Vents d’Ouest, celles-là même qui publient les romans du Prix Jacques-Poirier


Juillet 2010 :


Atelier d’écriture avec Bernadette Renaud avec mon manuscrit comme outil de travail. Grâce à cette auteure-animatrice, j’améliore la finale et la montée dramatique.


Juillet et août 2010


Réécriture complète :

Changer tout le présent au passé

Améliorer et ajouter transitions, scènes

Améliorer narration et point de vue. Un narrateur très près des personnages


20 août 2010


Jacques Michaud des Éditions Vents d’Ouest m’écrit un courriel : la maison d’édition est intéressée à publier mon roman. Enfin. Enfin. Après 24 heures de réflexion, j’accepte.


Octobre  2010


Remise du manuscrit corrigé selon suggestions de Jacques Michaud


Novembre 2010 


Six ans depuis le jour où j’ai commencé à écrire Les Têtes rousses.

Jacques Michaud suggère encore quelques améliorations.


Décembre 2010 


Je signe le contrat. Louise Falstrault conçoit l’illustration du dessus.


Mars 2011


Je corrige.


Mai 2011


Après la révision d’une professionnelle, j'accepte la plupart des corrections.

Je commence à monter un site pour Les Têtes rousses.


Juillet 2011


Épreuve de l’imprimeur.


26 octobre 2011


Presque sept ans après avoir eu la première idée, Les Têtes rousses sortent en librairie


  

Livres consultés pour la rédaction de mon roman

BARRETT, André. Fièvre, Autrement


CHARBONNEAU, André, Sévigny, André. 1847 Grosse-Île au fil des jours, Patrimoine canadien 1997


GRAY, Peter. L’Irlande au temps de la grande famine, Gallimard , 1995


LACOURSIèRE, Jacques, PROVENCHER, Jean, VAUGEOIS, Denis. Canada-Québec, Éditions Septentrion, 2000

LAPLANTE, Annie, DUGUAY, Patrick, sous la direction de Favreau, Louis. La Coopérative Bon Ménage-Plus: une coopérative d'insertion de jeunes sur le marché du travail, étude de cas, Université du Québec en Outaouais, 1998


LAINÉ, Jean. L’Émigrante, Éditions France empire, 1977

LAVIGNE, Suzanne et RODRIGUE, Nicole. Les rues de Montréal, Éditions du Méridien 1995


LYNCH, Jean-Claude. La monographie des Lynch, Société généalogique canadienne-française, 1989

MANGAN, James J. La traversée du Naparima, Carraig Books, 1991

O’GALLAGHER, Marianna. Grosse-Île - Porte d'entrée du Canada - - 1832-1937, Édition Carraig Books, 1987

O’GALLAGHER, Marianna. Les témoins parlent - Grosse-île - 1847, Édition Livres Carraig Books, 1995

OUELLETTE-MICHALSKA, Madeleine. L’été de l’île de Grâce, Québec –Amérique, 1993

  

Journal du roman

texte défilant, suite

le roman

Les têtes rousses

  

C'est ce livre bleu rédigé par ma grand-tante religieuse, Annie Deguire (soeur Marie de Saint-Philéas) qui fut un des éléments essentiels à la recherche sur mes ancêtres.

Plus que des photos, des dates et des listes, elle a pris la peine de raconter des événements que je n'aurais pas pu connaître autrement.